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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/155

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nance du système musculaire dans le premier cas, et celle du système nerveux dans le second, nous supposons que les travaux corporels violens ne sont point interrompus par des intervalles réguliers de méditation sédentaire ; ni les travaux sédentaires, qui ne demandent que peu de forces motrices, par des exercices violens suffisamment répétés et prolongés. Dans cette hypothèse, qui se trouve réellement conforme au plus grand nombre de cas particuliers, on peut observer encore que le temps matériel nécessaire pour la réflexion, manque aux personnes occupées des premiers travaux, et qu’ordinairement ils sont du nombre de ceux pour lesquels elle est moins indispensable ; tandis que les seconds, au contraire, lui laissent toujours un certain espace de temps, et que souvent même ils la provoquent et la cultivent directement.

Au reste, nous ne croyons pas devoir entreprendre l’histoire circonstanciée des changemens divers, qui peuvent survenir dans l’état moral, en vertu de ce genre particulier de causes : ce seroit se perdre dans des détails, précieux sans doute, mais dont l’exposition complète appartient à d’autres