Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/183

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les mêmes, aux bords du Sénégal, ou de l’Amazone, que dans le Groënland, ou sur les bords désolés du Spitzberg ?

Il s’agit de déterminer, en second lieu, si l’influence des objets extérieurs et des substances qui s’appliquent journellement au corps de l’homme, peuvent, ou ne peuvent point en modifier la sensibilité ; si, dans le fait, la sensibilité reste toujours et par-tout la même ; si toujours et par-tout, non seulement elle est susceptible des mêmes impressions, mais s’il est de sa nature de ramener les impressions diverses, à un certain caractère commun, que les adversaires d’Hippocrate, pour être entièrement conséquens, doivent regarder comme inséparable de la nature humaine, ou comme essentiel à son développement, nonobstant la variété des circonstances extérieures[1].

D’après cette énonciation, plus détaillée et plus exacte, le second membre de la question paroît aussi peu susceptible de débat que le premier. Car s’il étoit vrai que les choses se passassent comme nous venons de

  1. C’est ici véritablement, le point le plus délicat et le plus décisif de la question.