Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/193

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unes des autres. Dans quelques pays, on ne connoît que l’hiver et l’été : dans d’autres, les temps variables de l’automne règnent depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin. La zone équatoriale éprouve à peine quelque diminution passagère dans les chaleurs : les zones polaires sont à peu près éternellement engourdies par le froid : enfin, quelques heureux coins du globe jouissent d’un printemps presque continuel.

Mais, en sortant de ces généralités, relatives aux causes locales qui peuvent influer sur l’économie vivante, ou sur certaines dispositions organiques, on trouve que les détails, c’est-à-dire les faits particuliers eux-mêmes, offrent un ensemble bien plus concluant, ainsi que plus positif.

Il suffit de jetter un coup-d’œil sur le tableau des différens climats, pour voir sous combien de formes variées, dépendantes des circonstances qui leur sont propres, la puissance de la vie semble prendre plaisir à s’y développer. Dans chaque importante division de notre globe, dans chaque grande variété d’une de ses divisions, prise au hasard, combien d’animaux qui ne se rencontrent pas ailleurs ! Quelles diversités de struc-