Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/221

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Voici comment il s’exprime :

« Dans un pays nu, ouvert de toutes parts, hérissé de rocs arides, et brûlé par des étés ardens, que suivent des hivers rigoureux, les hommes sont secs, musculeux, robustes, velus : ils ont les articulations fermes et bien prononcées. Ardens à former des entreprises, ils sont industrieux à les mettre en exécution. Quant à leurs mœurs, elles sont dures et presque sauvages : leur cœur s’ouvre rarement aux sentimens doux. Ils sont présomptueux, colères, opiniâtres. Ils cultivent les arts avec intelligence, et paroissent apporter en naissant, toutes les qualités militaires. »

Les anciens avaient observé que les hommes du tempérament mélancolique, dont les caractères principaux sont le resserrement de la poitrine, l’extrême rigidité des solides, l’embarras dans la circulation des humeurs, la sensibilité particulière des organes de la génération, &c sont en même temps, les plus sujets aux maladies atrabilaires ; c’est-à-dire, à ces maladies dont le symptôme dominant est une bile épaisse, poisseuse, noirâtre, ou profondément verte, qui farcit les intestins, s’attache à leurs pa-