Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/235

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tables qu’elles peuvent produire des dérangemens d’esprit, soit aigus, soit chroniques, et plus ou moins complets, suivant le siége, le caractère et le degré d’intensité qu’elles ont

    par la longue présence du soleil, dont l’action, continnant depuis le matin jusqu’au soir, ne laisse, eu quelque sorte aucune prise à la fraîcheur des nuits. 3°. Les vents d’ouest ont toujours une tendance marquée à prendre le caractère de ceux d’automne ; et dans l’exposition donnée, tous les changemens que peut subir la température de l’air, depuis le degré du matin jusqu’à celui du soir, se font sentir tour-à-tour, et se remplacent brusquement.

    On voit quelle importance Hippocrate attachent, non-seulement au climat pris dans son ensemble, mais à chacune des circonstances, qu’il en regardo comme les parties constitutives. J’ai voulu citer ici ces passages, par la raison même que les observations qu’ils renferment, portent, pour la plupart, sur des nuances fines et délicates. Ou verroit enpore mieux avec quel scrupule il examine toutes les circonstances, si nous le suivions dans le détail des effets qu’il attribue aux différentes eaux : mais ses vues, sur ce point, quoique curieuses et piquantes, ne fournissent que peu de lumières véritables pour l’examen du fond de la question. Des preuves trop minutieuses, ou dont l’application peut paroitre fondée sur des apperçus trop subtils, ne doivent pas être employées à soutenir une opinion surabondamment établie d’ailleurs.