Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/242

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du système ; et, sauf cette aversion pour tout mouvement qui caractérise le dernier période de la maladie, on diroit que le cerveau et les autres parties du corps n’y conservent d’autre communication entre eux, que ce qu’il en faut précisément pour que la vie ne cesse pas. Mais ces affections n’ont point par-tout le même caractère. Quoique plus communes dans les pays humides et froids, on les observe aussi dans les climats tempérés : elles s’y compliquent même avec beaucoup d’autres maladies chroniques, dont tantôt elles prennent le caractère, et auxquelles tantôt elles impriment leurs traits les plus distinctifs. Dans ces derniers climats, elles ne dépendent point des mêmes causes que dans les premiers : elles n’ont ni la même marche, ni le même genre d’influence sur le moral : elles ne guérissent point par le même traitement. C’est, pour l’ordinaire, dans l’affoiblissement primitif du système nerveux, ou dans l’imperfection de la digestion stomachique, qu’il faut alors en chercher la cause. Leurs progrès sont lents, et n’ont rien de régulier. En s’associant aux maladies spasmodiques et vaporeuses, elles en empruntent la tournure