Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/259

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autres ; quoique même, en transportant en Europe son usage journalier, on y ait aussi transporté, pour ainsi dire, une partie du climat nécessaire à l’arbrisseau qui le produit, le café n’en demeure pas moins encore lui-même une preuve que la puissance des localités résiste à tous ces rapprochemens artificiels, et qu’il est toujours très-différent pour un objet de consommation quelconque, fût-il devenu de première nécessité, d’être produit sur les lieux, ou de venir d’un pays lointain.

Hippocrate, comme nous l’avons déjà vu, s’est occupé très en détail, des eaux et de leurs effets sur l’économie animale. Après avoir parlé des eaux qui croupissent dans les endroits marécageux, et de celles que versent les rochers élevés, il établit, en répétant ce qu’il avoit dit ailleurs, que les sources tournées vers le soleil levant, sur-tout vers celui d’été, sont les meilleures ; que leurs eaux sont plus limpides, plus légères, et leur odeur plus agréable. Il ajoute que les plus mauvaises, sont les eaux salines et dures, qui cuisent difficilement les légumes et les viandes. Enfin, je crois devoir noter particulièrement ici, qu’il rapporte la fré-