Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/278

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s’y résigner stupidement, en ne lui laissant pas même soupçonner que sa destinée puisse être plus douce dans d’autres pays.

Le retard de la puberté, lorsqu’il se prolonge trop avant dans la jeunesse, peut nuire sous quelques rapports, au développement des facultés intellectuelles. Mais il développe des corps vigoureux ; il conserve aux sentimens une énergie, et, pour ainsi dire, une fraîcheur particulière : or, ces avantages paroissent compenser amplement quelques inconvéniens partiels et passagers.

Je ne pèserai point sur ce double fait : il suffit de l’indiquer aux réflexions des penseurs. Ils n’auront pas de peine à voir quelle puissante influence le climat, par son action, sans doute très-incontestable à cet égard, peut indirectement exercer sur toutes les habitudes des individus et sur les principes même de l’ordre social.

§. xvi.

Si l’opinion de ceux qui rapportent la différence des langues à celle des climats, étoit solidement établie, elle fortifieroit beaucoup encore le résultat général des recherches