Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/294

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mières déterminations de la sensibilité : car il faut se faire des idées complètement justes de ces opérations fondamentales, pour bien entendre une foule d’actes inapperçus et délicats, dont la cause se confond avec l’organisation elle-même.

Ainsi, je traiterai sommairement, dans ce Mémoire, de la vie animale et des premières déterminations sensitives : je reviendrai sur l’instinct et sur les sympathies : enfin, je hasarderai, touchant la théorie du sommeil et du délire, un petit nombre d’idées dont on trouve le premier germe dans les doctrines enseignées par les deux célèbres écoles de Montpellier et d’Édimbourg ; mais dont la justesse ne me semble pouvoir être vérifiée et reconnue, que dans notre manière de concevoir l’action des extrémités sentantes et du centre nerveux.

Je crois devoir aussi rappeler que, dans le Mémoire qui traite de l’influence morale des tempéramens, j’avois annoncé quelques réflexions sur celle des tempéramens acquis ; et je me proposois de mettre ces réflexions à la suite du Mémoire sur l’influence du régime : mais comme les tempéramens acquis dépendent en grande partie, des habitudes