Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/322

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d’échelons intermédiaires, qui rapprochent les existences les plus éloignées : la simple observation des phénomènes journaliers, produits par le mouvement éternel de la matière, nous la feroit voir subissant toutes sortes de transformations ; elle suffiroit à prouver que les lois qui y président, se rapportent immédiatement aux circonstances physiques, ou chimiques, dans lesquelles ses particules se rencontrent, et sont mises en contact immédiat. Les sels cristallisables ne se comportent point, dans le rapprochement de leurs molécules élémentaires, comme les corps bruts soumis aux seules lois de l’attraction, ni comme les fluides, dont les lois de l’équilibre, qui ne sont que l’attraction elle-même considérée sous un point de vue particulier, règlent tous les mouvemens. La végétation successive de quelques filons minéraux, et leurs digitations rameuses, sembleroient, d’autre part, les rapprocher, en quelque sorte, des plantes les plus imparfaites, du moins par le mode de leur accroissement, et par leur tendance à prendre certaines directions conformes à la nature des terres qui les environnent. Entre le système végétal et le système animal, sont