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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/349

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tous ont leur centre de gravité, leur point de réaction particulière, où les impressions vont aboutir, et d’où partent des déterminations de mouvemens. Or, ces systèmes sont plus, ou moins nombreux, suivant la nature des espèces, l’organisation propre des individus, et diverses autres circonstances qui ne paraissent pas pouvoir être assignées avec assez d’exactitude. Peut-être, comme l’imaginoit Vanhelmont au sujet des divers organes, se forme-t-il dans chaque système et dans chaque centre une espèce de moi partiel, relatif aux impressions dont ce centre est le rendez-vous, et aux mouvemens que son système détermine et dirige. Les analogies paroissent indiquer qu’il se passe en effet quelque chose de semblable. Mais nous ne pouvons nous faire aucune idée nette et précise de ces volontés partielles ; puisque toutes nos sensations de moi, se rapportent exclusivement au centre général, et que nos moyens d’acquérir des notions exactes touchant les phénomènes qui se passent en nous, se bornent, comme pour tous les autres phénomènes de l’univers, à saisir leurs circonstances apparentes, et à les suivre eux-mêmes dans leur enchaînement.