Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/360

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ties, à s’unir, suivant certaines lois d’affinité. Or, ces lois se rapportent à chaque ordre de circonstances : et du moment que la matière est organisée, des affinités nouvelles y produisent une nouvelle série de mouvemens.

Les parties vivantes ne sont telles, que parce qu’elles reçoivent des impressions, et que ces impressions occasionnent des mouvemens qui leur sont relatifs ; parce qu’elles sentent, et qu’elles exécutent des fonctions. Sentir, et, par suite, être déterminé à tel ou tel genre de mouvemens, est donc un état essentiel à tout organe empreint de vie : c’est un besoin primitif que l’habitude et la répétition des actes rend à chaque instant, plus impérieux ; un besoin dont l’impulsion est d’autant plus capable de reproduire et de perpétuer ces mêmes actes, qu’ils ont eu lieu déjà plus long-temps, plus souvent, ou d’une manière plus énergique, plus régulière et plus complète.

Cela posé, les impressions et les déterminations propres au système nerveux et à celui de la circulation, conditions nécessaires et, en quelque sorte, base de la vie ; ces impressions et ces déterminations, qui