Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/402

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premières et tous leurs produits ont toujours, et l’on sent bien qu’elles doivent avoir en effet, quelque chose de plus confus et de plus indéterminé.

Les premières tendances et les premières habitudes instinctives sont donc une suite des lois de la formation et du développement des organes : elles appartiennent particulièrement aux impressions internes, et aux déterminations que ces dernières occasionnent dans tout le système animal. Celles qui se forment aux époques subséquentes de la vie, se ressentent beaucoup plus du mélange et de l’influence des impressions relatives à l’univers extérieur, lesquelles sont recueillies par les sens : mais c’est toujours à l’état des ramifications nerveuses, distribuées dans le sein des viscères et des organes principaux ; c’est quelquefois aux dispositions intimes du système cérébral lui-même, qu’elles doivent leur naissance : et toujours, elles conservent quelque empreinte de ce caractère vague, qui montre qu’elles sont peu dépendantes du jugement et de sa volonté.