Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/408

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presque toujours de connoître les dangers dont elle est menacée, les difficultés qu’elle éprouve à se procurer sa subsistance, et la quantité d’impressions qu’elle est forcée de recevoir de la part des objets extérieurs, sur-tout de la part des autres êtres animés, soit qu’elle vive dans une espèce d’état social, soit que des guerres acharnées et continuelles l’arment habituellement contr’eux.

De la Sympathie.
§. i.

Par une loi générale, et qui ne souffre aucune exception, les parties de la matière tendent les unes vers les autres. À mesure que ces parties, supposées d’abord les plus simples et les plus élémentaires, viennent à se rapprocher, à se confondre, à se combiner, elles acquièrent de nouvelles tendances. Mais ces dernières attractions ne s’exercent plus au hasard : c’est dès lors avec choix que les corps se recherchent ; c’est avec préférence qu’ils s’unissent : et plus les combinaisons s’éloignent de la simplicité de l’élément, plus aussi, pour l’ordinaire, elles offrent, dans leurs nouvelles affinités, de ce