Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/410

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inévitables dans le choix, ou dans l’emploi des alimens, et les désordres plus ou moins graves, également inséparables des fonctions multipliées qui concourent à leur digestion.

Les matières vivantes ont une affinité mutuelle d’autant plus forte, elles tendent à se coorganiser d’une manière d’autant plus directe, qu’elles sont déjà plus complètement animalisées. Ainsi, par exemple, quand la gélatine et la fibrine se rencontrent hors du torrent de la circulation, qui les tient séparées et distinctes, la fibrine, douée d’un caractère d’animalisation plus avancé, saisit la gélatine, l’entraîne, pour ainsi dire, dans sa sphère d’activité, et lui communiquant une partie de sa tendance à la concrétion, l’organise en membranes qui contractent différentes dispositions, et vivent à différens degrés, suivant la forme, les fonctions et la sensibilité des parties qui les avoisinent.

Allons plus loin : nous verrons ces épanchemens muqueux, composés de lymphe, de fibrine et de gélatine, qui se forment souvent dans le cours des maladies inflammatoires, sur les viscères particulièrement affectés, s’organiser avec d’autant plus de promptitude, se rapprocher d’autant plus