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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/447

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matériaux des combinaisons de l’instinct, et qu’elles exercent sur ses opérations, une influence bien plus étendue que sur celles de la pensée.

Toutes les circonstances ci-dessus peuvent donc concourir, et concourent en effet, pour l’ordinaire, à la production des jugemens et des desirs réfléchis. Ainsi, pour embrasser, dans une analyse complète, toutes les causes capables d’altérer les opérations du jugement et de la volonté, il faut tenir compte de chacune de ces circonstances ; et quoique leur puissance, à cet égard, ne soit pas égale, sans doute, il n’en est aucune dont les effets ne méritent d’être appréciés avec attention.

Je me résume en peu de mots.

Les désordres du jugement et de la volonté peuvent tenir à ceux

1°. Des sensations proprement dites ;

2°. Des impressions dont la cause agit dans le sein même du système nerveux ;

3°. De celles qui sont reçues par les extrémités sentantes internes ;

4°. Des déterminations instinctives et des desirs, ou des appétits qui s’y rapportent immédiatement.