Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/449

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prochaine ; et l’événement justifie presqu’aussi-tôt son pronostic. Certaines affections catharrales, et plusieurs espèces de maux de gorge, dont l’effet se communique à la membrane interne du nez, dénaturent entièrement les fonctions de l’odorat. Tantôt elles se bornent à le priver de toute sensibilité ; tantôt elles lui font éprouver des impressions singulières, qui n’ont de cause que dans l’état maladif de l’organe. Mais ordinairement, les erreurs isolées du genre dont nous parlons ici, sont facilement corrigées par les sensations plus justes que les autres sens reçoivent, sur-tout par l’accord de ces sensations : il n’en résulte point alors de délire positif.

L’action sympathique de certains viscères malades, sur le goût, la vue, l’ouïe, l’odorat, et sur le tact lui-même, est beaucoup plus étendue. Dans plusieurs affections du canal intestinal, ou des organes de la génération, chaque sens en particulier, peut se ressentir de leurs désordres : lors même que tous les partagent simultanément, il paroît que cet effet peut avoir lieu, sans que le centre sensitif en soit directement affecté ; du moins les erreurs sont-elles alors quelquefois, évidemment