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les femmes, sont presque toujours accompagnées d’altérations notables des fonctions intellectuelles ; et ces altérations ont alors, la même marche lente et chronique. Enfin, quand les spasmes violens, les affections abdominales convulsives, que nous avons reconnu capables d’amener le délire, se calment et reviennent après des intervalles de temps déterminés, le délire s’assujettit aux mêmes retours périodiques. Dans tous ces cas, je le répète, les altérations de l’esprit peuvent être produites par la seule influence sympathique des organes primitivement affectés, sans le concours d’aucune lésion directe du système sensitif, ou du cerveau.

§. iv.

Toutes les causes inhérentes au système nerveux, dont dépendent souvent le délire et la folie, se rapportent à deux chefs généraux : 1°. aux maladies propres de ce système ; 2°. aux habitudes vicieuses qu’il est susceptible de contracter.

Dans un écrit dicté par le véritable génie de la médecine, Pinel dit avoir observé plusieurs fois chez les imbécilles, une dépres-