Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/470

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veuses, où le spasme général de l’organe affecté, empêche le fluide d’y pénétrer librement. En même temps, le pouls et la respiration se ralentissent ; la reproduction de la chaleur animale s’affoiblit ; la tension des fibres musculaires diminue ; toutes les impressions deviennent plus obscures ; tous les mouvemens deviennent plus languissans et plus incertains.

Mais les impressions ne s’émoussent point toutes à-la-fois, ni toutes au même degré : c’est encore suivant un ordre successif, et dans des limites différentes, relatives à la nature et à l’importance des différens genres de fonctions, que les mouvemens tombent dans la langueur, sont suspendus, ou parois-

    de ce passage : je n’ai point dit qu’il y ait plus d’action dans le cerveau, pendant le sommeil que pendant la veille, mais que le sommeil n’est point une fonction parement passive ; que des causes d’excitation se concentrent pour le produire dans le sein du cerveau ; et qu’il en est de cet organe comme de tout autre destiné à remplir diverses fonctions : il se repose de la veille par le sommeil, et du sommeil par la veille ; mais il n’est jamais dans cet état inerte, imaginé par des hommes qui portent dans l’étude de la vie, les idées d’un mécanisme grossier. (An 13.)