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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/488

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il peut être conduit par une certaine suite de raisonnemens, à des idées qu’il n’avoit pas ; il peut faire, à son insu, comme il le fait à chaque instant durant la veille, des calculs rapides, qui lui dévoilent l’avenir. Enfin, certaines séries d’impressions internes, qui se coordonnent avec des idées antérieures, peuvent mettre en jeu toutes les puissances de l’imagination, et même présenter à l’individu, une suite d’événemens, dont il croira quelquefois entendre dans une conversation régulière, le récit et les détails.

Tels sont les rapports entre les songes et le délire ; entre les causes qui déterminent le sommeil et celles qui produisent la folie. J’ajoute que les liqueurs spiritueuses et les plantes stupéfiantes qui, les unes et les autres, sont capables de produire, à différentes doses, un degré plus ou moins profond d’assoupissement, peuvent aussi troubler, à différens degrés, les opérations mentales, et même occasionner le délire furieux. Certains accès de folie débutent constamment par un

    d’études, il étoit souvent forcé de quitter, pour dormir, un travail déjà tout préparé, mais incomplet, et qu’à son réveil, il l’avoit trouvé plus d’une fois, terminé dans sa tête.