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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/500

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ou de force, ou de sensibilité respective des organes ; soit que cette différence dépende de l’organisation primitive, soit que certaines maladies, ou d’autres circonstances éventuelles l’y aient introduite postérieurement. Or, les lois qui régissent, par exemple, tous les viscères abdominaux, leur sont évidemment communes avec les organes de la pensée ; ces derniers y sont également soumis, et cela sans aucune restriction. Si le système de la veine-porte influe sur le foie et la rate, la rate et le foie sur l’estomac, l’estomac sur les organes de la génération, les organes de la génération sur les uns et sur les autres, et réciproquement ; l’organe cérébral, considéré comme celui de la pensée, et par l’état habituel, ou passager, qui résulte pour lui de cette fonction, n’est pas lié par des rapports moins étroits d’influence réciproque, avec le foie, la rate, l’estomac, ou les parties de la génération. Et si quelquefois les sympathies des viscères présentent divers phénomènes entièrement nouveaux ; si ces organes agissent les uns sur les autres, à des degrés très-différens  ; et même s’il s’établit entr’eux, des rapports rares et singuliers : quelquefois aussi leur influence sur l’organe pensant, et