Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/508

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voir et le distributeur de la sensibilité générale : mais ensuite, il est encore chargé de certaines fonctions, d’autant plus importantes qu’elles deviennent la sauve-garde et le guide de l’individu. Aussi, quelques rapports étroits et multipliés, que puissent avoir entr’eux les organes partiels, ceux de la pensée et de la volonté ont avec tous les autres, des rapports plus étroits et plus multipliés encore : et l’on voit facilement que cela doit être ainsi, puisqu’ils sont le point de réunion de toutes les parties du système ; que leurs déterminations sont le résultat de toutes les impressions quelconques, distinctement senties ou inapperçues ; et que non-seulement ils transmettent à tous les autres organes l’action vitale ; mais qu’en outre, ils reçoivent d’eux, à chaque instant, les matériaux épars de toutes leurs opérations. En un mot, d’un côté, le système cérébral anime toutes les parties ; de l’autre, il recueille toutes les impressions qu’il les a mises en état d’éprouver : il juge, il veut, et détermine tous leurs mouvemens consécutifs.

Mais cette source de la vie n’est point une cause indépendante et absolue. Pour agir, et pour faire sentir son action aux autres