Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/510

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les impressions s’arrêtent dans un centre partiel ; à moins que les mouvemens qu’elles déterminent, ne deviennent la source d’autres impressions subséquentes, destinées à parvenir jusqu’au centre général et commun : il arrive même que plusieurs de celles qui doivent concourir avec les impressions plus distinctes, transmises par les organes propres des sens, ne sont point apperçues en elles-mêmes, ou comme inpressions ; mais seulement dans leurs produits, c’est-à-dire, dans les jugemens et les volontés raisonnés, qui résultent de leur réunion dans le centre cérébral.

La considération de ces différentes propriétés des impressions reçues, ou plutôt de leur différente manière de se comporter dans l’économie animale, est absolument indispensable, pour bien concevoir tous les mouvemens vitaux, et pour ne pas se faire des idées très-inexactes, de la nature et des lois de la sensibilité.

Mais la différence n’est point ici, dans le mécanisme par lequel les impressions se reçoivent et se transmettent, et les déterminations se forment, ou les fonctions s’exécutent ; elle est uniquement dans le genre,