Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/512

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cent, et se contiennent mutuellement. Liés par des rapports de structure, ou de situation et de continuité, en tant que parties du même tout, ils le sont bien plus encore par le but commun qu’ils doivent remplir, par l’influence que chacun d’eux doit exercer sur tous les actes qui concourent à la conservation générale de l’individu. Ainsi, la nutrition peut être regardée comme la fonction la plus indispensable relativement à cet objet. Mais, pour que la nutrition s’opère, il faut que l’estomac et les intestins reçoivent l’influence nerveuse nécessaire à leur action ; que le foie, le pancréas, et les follécules glanduleux y versent les sucs dissolvans : il faut donc, d’une part, que l’organe nerveux soit convenablement excité par les impressions sympathiques qui déterminent cette influence ; de l’autre, que la circulation des liqueurs générales, et la sécrétion des sucs particuliers, s’exécutent avec régularité dans leurs organes respectifs. Or, pour que l’organe nerveux soit convenablement excité, il a besoin d’être soutenu par la circulation ; il faut, en outre, que la chaleur animale épanouisse les extrémités sentantes les plus essentielles : et la marche de la circulation