Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/574

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§. i.

Les impressions reçues par les parties sensibles, sont également la source de toutes les idées et de tous les mouvemens vitaux.

Mais, dans les déterminations des animaux, en est-il qui soient indépendantes de tout raisonnement et de loule volonté de l’individu, et qui méritent le nom d’instinctives ?

Et dans les mouvemens organiques, en est-il qui dépendent d’une propriété particulière, appelée irritabilitè, distincte et indépendante de la sensibilité ?

Ces deux questions se tiennent.

Si l’on admet la deuxième supposition, on pourra, ou du moins on croira concevoir plus facilement la formation de nos diverses déterminations : on fera les déterminations instinctives dépendantes de l’irritabilité (ce qui au reste, ne les expliquera guère).

Mais, si l’on admet la première, il y a quelques modifications à apporter dans la manière dont on explique ordinairement comment toutes nos idées et toutes nos déterminations nons viennent par les sens.

La deuxième question n’est guère qu’une question de mots, et ne change rien à l’analyse philosophique.

Il n’en est pas de même de la première, nous allons l’examiner.

§. ii.

Vivre, c’est sentir.

Se mouvoir, est le signe de la vitalité.

Mais beaucoup de nos mouvemens sont volontaires : d’autres s’exercent sans notre participation.