Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/607

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nouvelles dispositions qui deviennent plus ou moins durables.

§. IX.

Les fièvres lentes particulièrement, en conséquence des diverses inflammations et consomptions suppuratoires qui les occasionnent, donnent lieu à une foule de phénomènes différens, qui tous correspondent avec les propriétés des organes attaqués, ou avec l’état général du système.

§. X.

Il en est de même des maladies qui attaquent en même temps, les solides et les fluides.

Les dégénérations de la lymphe, qui donnent lieu aux écrouelles et au rachitis, produisent dans le premier cas, ou la froideur et l’inertie générales, ou l’irritation des organes de la génération, avec l’inertie relative du cerveau ; et dans le second, le développement précoce et exagéré de l’intelligence.

Celle qui constitue le scorbut, donne lieu à une grande foiblesse musculaire, et n’altère les opérations intellectuelles, qu’en y portant un découragement invincible.

Celle qui consiste dans l’acrimonie singulière des humeurs rongeantes et lépreuses, fait naître la mélancolie, l’emportement, et même la fureur.

Au reste, toute maladie peut être regardée comme une crise : elle a ses trois époques ; celle de la préparation, celle du plus violent effort, et celle de la terminaison : chacune est accompagnée de phénomènes intellectuels particuliers.