Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/613

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peuvent pas être classées parmi les alimens : elles demandent un article à part.

Leur action est complexe. Elles diminuent la sensibilité ; elles augmentent la force de la circulation ; elles lui donnent, de plus, une direction marquée vers la tête.

De la combinaison de ces trois propriétés, résultent leurs divers effets ; et leurs effets, différens encore à différentes doses, ont toujours du rapport avec ceux de tous les stimulans quelconques ; car toutes les excitations réitérées et exagérées, tendent à dégrader et à altérer le système nerveux. Tous les animaux aiment les stimulans.

§. XIII.

Les boissons se rapportent à quatre classes : l’eau, les liqueurs fermentées, les esprits ardens, et certaines infusions particulières.

Les effets de l’eau dépendent sur-tout des matières qu’elle tient en dissolution. Prises intérieurement, les unes affectent le système glandulaire ; d’autres font vomir, ou purgent ; d’autres déploient une propriété tonique. L’effet des bains paroît tenir, en grande partie, à la décomposition de l’eau elle-même, qui s’opère à la surface du corps.

La fermentation dite vineuse, est le produit de la matière sucrée que contiennent les substances végétales ou animales. Les fluides qui l’ont subie, ont des propriétés différentes, suivant les diverses parties extractives ou aromatiques qu’ils tiennent en dissolution : mais tous en ont d’analogues à celles des sub-