Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/626

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Il y a donc quelqu’analogie entre la sensibilité animale, l’instinct des plantes, les affinités électives, et la simple attraction. Mais cette dernière, en apparence si aveugle, est-elle l’effet d’une espèce d’instinct qui, suivant les circonstances, arrive par degrés, jusqu’aux merveilles de l’intelligence ? et faut-il rendre raison de l’attraction par la sensibilité, ou de la sensibilité par l’attraction ? C’est ce que nous ignorons.

Seulement, il est vraisemblable que si nous pouvons parvenir à le savoir, ce sera en étudiant la nature sensible et vivante, et en examinant de préférence les phénomènes les plus compliqués, parce qu’ils sont ceux qui se montrent sous le plus de faces.

Observons en attendant, que plus les phénomènes de l’attraction sont simples, plus la combinaison dans laquelle ils ont lieu, est fixe et durable.

Cela est vrai dans tous les degrés.

Les animaux les plus parfaits, sont de tous les plus périssables, quand le développement de leur intelligence ne leur fournit pas de puissans moyens de conservation.

§. IV.

Dans les animaux les plus parfaits, les organes se groupent en systèmes d’instincts, dont les opérations se coordonnent dans un mouvement général.

Dans le fœtus, ces organes se forment successivement.

Dans l’animal, ces organes formés, entrent en action à des époques successives.

À chaque addition, les affinités changent, ou s’éten-