Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/632

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Ces penchans et ces déterminations sont à-peu-près étrangers aux impressions qui viennent de l’univers extérieur (ou aux sensations proprement dites) ; et elles ont un caractère distinct des volontés résultantes de jugemens plus ou moins nettement sentis, mais réellement portés par le moi (c’est-à-dire par le centre cérébral).

C’est de ces observations qu’il faut partir, pour déterminer le degré respectif d’intelligence, ou de sensibilité propre aux différentes races.

Si on les examine bien, il est vraisemblable qu’on trouvera l’instinct, d’autant plus direct et plus fixe, que l’organisation est plus simple, et d’autant plus vif, que les organes internes exercent plus d’influence sur le centre cérébral. L’intelligence de l’animal sera reconnue d’autant plus étendue, qu’il est forcé de recevoir plus d’impressions de la part des objets extérieurs.

De la Sympathie.
§. I.

Par une loi générale, qui ne souffre aucune exception, les parties de la matière tendent les unes vers les autres.

À mesure que les parties viennent à se combiner, elles acquièrent de nouvelles tendances.

Ces dernières attractions ne s’exercent plus au hasard.

Plus les combinaisons s’éloignent de la simplicité de l’élément, plus aussi pour l’ordinaire elles offrent dans leurs affinités, de ce caractère d’élection dont