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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/80

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pose les organes moteurs au repos. Par son influence, les idées semblent devenir plus nettes ; mais elles ont peu d’activité : les penchans sont paisibles et doux ; mais, en général, ils manquent d’énergie : et quoique cet aliment facile entretienne une force totale suffisante, il fait prédominer tous les goûts indolens ; l’on pense peu, l’on désire peu, l’on agit peu.

Tels sont les effets qu’ont observés sur elles-mêmes des personnes qui, pour cause de maladie, avoient passé tout-à-coup d’un genre de vie plus stimulant à la diète lactée pure, et qui, par conséquent, ont pu mieux reconnoître l’influence réelle de la dernière espèce de nourriture dans ce changement brusque et total. On peut croire que ces effets dépendent immédiatement de la foiblesse, ou de l’obscurité des impressions que le lait produit sur l’estomac, et de la moindre action de ce viscère et de tout le système digestif. Ils tiennent aussi peut-être, mais indirectement, et par une suite d’impressions plus éloignées, à la nature émulsive de cet aliment : car toutes les espèces de lait contiennent, suivant diverses proportions, l’huile, le simple mucilage et le gluten foi-