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Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/120

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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


tous dansent et se réjouissent ; puis ils réduisent les os en poudre. Un an après, quand on leur rend les honneurs funèbres, tous y prennent part, et les parents distribuent ces poudres que les naturels boivent dans de l’eau. Tous ont leurs femmes reconnues. Les médecins sont des hommes extrêmement dissolus : ils ont deux ou trois femmes qui vivent en grande harmonie. Quand une fille se marie, depuis ce jour-là, tout ce que son époux tue à la chasse ou à la pêche est emporté chez son père par la femme, sans qu’elle ose rien prendre de ces aliments. On lui porte de quoi se nourrir de chez le beau-père ; celui-ci et la belle-mère ne doivent pas entrer dans la maison des époux, et le mari ne peut se présenter chez son beau-père ou chez ses alliés. Si par hasard ils se rencontrent, ils doivent s’éloigner tous les deux d’une portée d’arbalète, en tenant la tête baissée et les yeux tournés vers la terre, parce qu’ils croient qu’il est inconvenant de se voir et de se parler. Les