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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


bitations, qu’ils nous y conduiraient. Le soir nous arrivâmes dans un endroit où étaient cinquante cabanes. Les naturels furent surpris et effrayés de nous voir : quand ils se furent bien rassurés, ils nous touchèrent le visage et le corps avec leurs mains, puis ils les rapprochèrent de leur visage et de leur corps. Nous passâmes la nuit avec eux, et le lendemain ils nous amenèrent leurs malades, en nous priant de faire sur eux le signe de la croix. Ils nous donnèrent des vivres qu’ils avaient ; c’étaient des feuilles de tunas et tunas vertes, rôties. Voyant les bons traitements que nous leur faisions, et que nous donnions de bonne grâce ce que nous avions, ils se privaient avec plaisir de leur nourriture pour nous en fournir. Pendant que nous étions chez eux, d’autres Indiens qui demeuraient plus en avant arrivèrent : quand ceux-ci voulurent partir, nous dîmes aux premiers que notre intention était de nous en aller avec eux. Ils en furent très-peinés, et nous prie-