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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


mis y vont, ceux qui sont en embuscade dans le fossé, les attaquent sans quitter leur poste, et leur font le plus grand mal sans être aperçus. Lorsqu’il n’y a pas de forêt où ils puissent se cacher, ils s’établissent dans une plaine, à l’endroit qui leur semble le plus propice, et ils s’environnent de tranchées recouvertes de branches très-minces : ils y pratiquent des ouvertures par lesquelles ils lancent des flèches sur l’ennemi. Ils font ces travaux dans la nuit. Du temps que j’étais chez les Aguenes, leurs ennemis arrivèrent à l’improviste au milieu de la nuit, les attaquèrent, en tuèrent trois, et en blessèrent beaucoup d’autres. Les Aguenes abandonnèrent leurs maisons et s’enfuirent dans les bois ; mais, quand ils eurent appris que les autres s’étaient en allés, ils revinrent chez eux, ramassèrent toutes les flèches que ceux-ci leur avaient lancées, ils se mirent à leur poursuite le plus secrètement possible, et arrivèrent la nuit même à leurs cabanes