Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/245

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
234
relation


rester, et aux autres de venir avec nous. Les femmes et deux des nôtres devaient aller chercher les habitants et les amener sur notre chemin, afin qu’ils nous reçussent. Le lendemain les plus vigoureux partirent avec nous. Après trois journées de marche nous nous arrêtâmes. Le lendemain Alonso del Castillo et Estevanico, le nègre, se mirent en marche, en emmenant les deux femmes pour guides. L’une d’elles, qui était une esclave, nous conduisit à une rivière qui coulait entre des montagnes, dans un endroit où était établi un village que son père habitait. Ces demeures étaient les premières que nous eussions vues dans ce pays qui ressemblassent à des maisons, et qui en méritassent le nom. Castillo et Estevanico y étant arrivés, parlèrent avec les habitants. Trois jours après, Castillo revint où il nous avait laissés ; il amenait avec lui cinq ou six Indiens. Il nous raconta qu’il avait trouvé des maisons fixes, que les habitants se nourrissaient de