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relation


plus tôt, parce que je n’en ai eu connaissance que lorsque nous sommes sortis de ce pays, et que nous avons retrouvé quelques-uns de nos compagnons dans la Nouvelle-Espagne. Nous en avons aussi revu en Castille qui nous ont appris le résultat de cette expédition, et tout ce qui est arrivé quand nous eûmes quitté les trois vaisseaux, car il y en avait déjà un de perdu sur la côte Brava (Périlleuse). Ces navires étaient déjà en grand danger : ils portaient jusqu’à cent personnes et fort peu de vivres. Dix femmes mariées y étaient embarquées : une d’elles prédit au gouverneur bien des choses qui lui sont arrivées dans son voyage. Elle lui avait déjà rappelé tout cela avant qu’il ne débarquât, afin de l’empécher de pénétrer dans le pays, car elle pensait que ni lui, ni aucun des nôtres n’échapperaient. Si cela arrivait à quelqu’un, Dieu, lui avait-elle dit, ferait pour cette personne de très-grands miracles. Le gouverneur répondit que lui et tous les siens