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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


Nous leur tuâmes deux hommes. Je fus blessé ainsi que deux ou trois autres chrétiens. Les Indiens se réfugièrent dans la forêt, et, nous ne pûmes rien leur faire. Nous marchâmes ainsi pendant huit jours, et depuis la dernière affaire que je viens de rapporter, aucun Indien ne se montra à nous, jusqu’à une leue de distance du village où nous allions. Pendant que nous étions en marche, les Indiens nous attaquèrent en tombant à l’improviste sur notre arrière-garde. Le fils d’un gentilhomme, nommé Avellaneda, qui en faisait partie, s’étant mis à crier, cet officier courut leur porter secours. Les Indiens l’atteignirent avec une flèche au défaut de la cuirasse, et le coup fut si fort, que presque toute la flèche lui traversa la nuque ; il mourut sur l’heure, et nous le portâmes jusqu’à Haute. Nous arrivâmes dans ce village neuf jours après notre départ d’Apalache. Nous trouvâmes que tous les habitants l’avaient abandonné, les maisons étaient brûlées, nous vîmes une grande