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Page:Cadet - Le Thé est-il plus nuisible qu’utile, 1808.djvu/21

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caractère propre à distinguer les variétés de thé ; d’ailleurs il y a dans le commerce beaucoup de thés mêlés.

Si la couleur n’est pas constante, l’odeur est également incertaine. Quelle qu’elle soit, elle n’appartient pas à la plante, elle lui est communiquée par d’autres plantes aromatiques.

La fleur du thea a une odeur extrêmement faible, et ses feuilles sont inodores ; mais en supposant qu’elles eussent un parfum, cet arome disparaîtrait par la torréfaction. Les Chinois ont donc l’usage d’aromatiser le thé avec le chloranthus, que le docteur Lind a rapporté de la Chine en 1781, les fleurs de l’olivier odorant, (olea fragrans), le comelina sesaaqua, le jasmin d’Arabie, et le curcuma. Les marchands ajoutent encore à ces substances étrangères des coliers d’iris de Florence, qu’ils placent dans le fond des caisses.

Voilà déjà le thé déchu d’une de ses plus grandes prérogatives, puisqu’il est démon-