Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/202

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CONCLUSION


   Te souviens-tu ?… Mais ici je m’arrête,
Car je n’ai plus de nobles souvenirs.
Viens avec moi partager ma retraite,
En attendant un meilleur avenir ;
Et si la mort, planant sur ma chaumière,
Vient m’appeler au repos qui m’est dû,
Tu fermeras doucement ma paupière,
En me disant : Soldat, t’en sonviens-tu ?

Parve, nec invideo, sine me, liber, ibis in urbem.


J’ai fini. Ce livre est bien court ; mais ma main, peu accoutumée à tenir la plume, est déjà fatiguée. Si, lecteur, tu as voulu trouver dans ces pages des plans de batailles et des secrets d’État, tu auras, j’en suis fâché, cherché et feuilleté en vain ; mais si tu n’as voulu que lire les souvenirs d’un soldat (et c’est mon titre), que les réminiscences d’un mousquetaire, peut-