Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/61

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constitution ; il n’y a pas un système qui impose la nécessité absolue de gouverner par la duperie, qui exige l’usage continuel d’influences indirectes et honteuses, de transactions lâches et sans fin, de ruses éternelles et indignes de tout gouvernement fort, et qui ne peuvent que faire rougir tout honnête homme réduit à la triste nécessité de s’en servir.

Béranger met dans la bouche de Dieu ces paroles peu respectueuses :

     À ma barbe, quoi ! des pygmées,
     M’appelant le Dieu des armées,
     Osent, en invoquant mon nom,
     Vous tirer des coups de canon !
    Si j’ai jamais conduit une cohorte.
  Je veux, mes enfants, que le diable m’emporte !
   Je veux bien que le diable m^emporte !

Cependant, malgré l’opinion du chansonnier français, je maintiens non-seulement que Dieu est le Dieu des armées, mais je crois qu’il l’est maintenant plus qu’il ne le fut jamais.