Page:Cadiou - La Harpe de Merlin.djvu/33

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GuiLCHER (va au fourneau)

Parbleu, ils ont l’air bons ; mais un peu plus de vin blanc ferait bien dans la sauce, ne crois-tu pas? (Catherine ajoute du vin). Et puis, tu sais, Catherine, le boudin n’aime pas à être mangé seul, il veut être accompagné.... de quoi ? liens, de ce gigot d’agneau que je vois accroché à la poutre.

(Il le détache.) Catherine (riant)

Ah ! sacripant, me paieras-tu au moins !

GuiLCHER fouille dans ses poches et en retire des pièces d’or

Regarde-moi ça, et quand il n’y en aura plus, il y en aura encore. (Il fouille son autre poche, pleine également). Il y en aura de ces beaux florins pour dame Catherine, (il se rapproche d’elle) si elle veut se montrer gentille pour le pauvre Guilcher.

(Il l’embrasse) Catherine

Veux-tu bien finir ?

Yvonne Vous n’avez pas honte ?

Guilcher

Honte de quoi ? (Il l’embrasse) Comme ça, il n’y aura pas de jaloux.

Catherine

Mais enfin, ce seigneur ’;

Guilcher

Un original. Il est amoureux, je crois, d’une princesse dont on lui a promis la main, mais s’il rapportait la harpe de Merlin. Je l’ai mis sur la route du vieux ; maintenant, qu’il se débrouille ! Moi, je suis riche pour longtemps, car il a été généreux.