Page:Cadiou - La Harpe de Merlin.djvu/41

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GuiLGHEE (s’aiiiinant, et buvant de plus en plus)

Oui un mot, un seul mol : Guilcher se fait auber- giste à Belle-vue et quand le seigneur Brann revien- dra dans nos montagnes il sera ici comme chez lui’. N’est-ce pas chère Catherine ?

(’ai herine

Tout ça c’est des projets, nous verrons.

(Elle sourit à Guilcher)

YVONNE à Brann

Combien vous semble/ triste ! seigneur, mangez donc.

(Elle lui tend un plat)

Brann

Si vous saviez combien j’ai hâte de voir Merlin ?

Yvonne (se rapprochant de lui)

Prenez garde ; c’est un puissant enchanteur dont le pouvoir est sans bornes : qw’il fasse un signe : le ciel devient noir, des éclairs sillonnent les nues, la foudre éclate. Un regard de lui, les bètes des bois s’enfuient en criant, les chrétiens eux-mêmes, en proie subitement à des maux inconnus, languissent et finissent par mourir.

Brann

Ce sont là, jeune fille, des légendes auxquelles je ne peux attacher foi ; d’ailleurs, coûte que coûte, il faut que je vois Merlin.

Y VON M’’.

Vous devez avoir des chagrins d’amour.