Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°5-8, 1913.djvu/215

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table pour écrire le mystère de la charité de Jeanne d’Arc, ou plus récemment pour écrire la tapisserie de sainte Geneviève, ou plus récemment pour écrire la présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres je me demande d’abord combien ça va me rapporter. On sent ça dans tout mon texte. Et il est évident que les vingt ans de peine et de production que j’ai derrière moi m’ont au moins assuré une grosse situation d’argent.


L. — c). — Eh bien sur ce point je suis en mesure de rassurer complètement M. Langlois. Si M. Langlois savait un mot d’histoire il saurait que depuis que le monde est monde les catholiques n’ont jamais soutenu leurs hommes. Si les catholiques avaient soutenu leurs hommes le gouvernement de la France ne serait point tombé aux mains de M. Langlois. Que M. Langlois me permette de le lui dire, les catholiques sont même remarquables par ce besoin qu’ils ont de ne pas soutenir leurs hommes. Rassurez-vous, monsieur Langlois, les catholiques mondains iront toujours à M. Laudet. Et l’argent des catholiques mondains ira toujours à M. Laudet, Écrire chrétien, en ce siècle, ce n’est pas prendre un brevet de pauvreté. C’est prendre un brevet de misère.


L. — d). — Que M. Langlois me permette de le lui dire respectueusement, dans la mesure où un pauvre a encore le droit de parler à un riche, il n’y a pas seulement une sorte d’indécence propre et d’indiscrétion, il n’y a pas seulement un manque de propos et un manque de goût, il n’y a pas seulement un décalage et une rup-