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Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/125

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l’argent suite


connais. Depuis qu’il fut rendu aux loisirs de la paix M. de Pressensé, avec une sorte de soin jaloux, n’a point cessé de tenir les positions de déséquilibre et de contradiction intérieure les plus intenables. Ce fut une sorte de gageure si inlassablement tenue que l’on dirait un amusement. Mais c’est un amusement qui coûte cher à un peuple, et même à un parti, et à une doctrine. Par cette sorte de gageure insoutenable inlassablement soutenue, cette grosse barrique a tenu constamment des positions et des situations de déséquilibre intellectuel et même mental où un mètre cube le plus carré n’arriverait pas à se mettre sur son derrière. Voici ce que je veux dire.

§. — J’admets qu’un syndicaliste dise : Je ne veux pas entendre parler de l’Alsace-Lorraine. Quand je dis que je l’admets, on entend bien que je l’admets au deuxième degré. Ou si on veut compter autrement, au premier. Je l’admets une fois qu’on est dans le syndicalisme. Un syndicaliste est un homme qui dit : Je ne m’occupe pas des peuples, je ne m’occupe pas des races. Je ne m’occupe que des classes. Je ne m’occupe pas des oppressions politiques, des oppressions subies par les peuples, je ne m’occupe que de l’oppression économique, de l’oppression subie par la classe ouvrière. Je le répète, une telle conception, une telle doctrine peut être exécrable, elle peut être haïssable, et ce qui est plus grave elle peut être incomplète, mais au moins en elle-même elle se tient, en somme en elle-même elle est constante. Mais Pressensé.

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