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Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/180

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cahiers de la quinzaine


n’est point aussi bas que vous le croyez. Vous savez qu’il y a depuis plusieurs années un fort contingent de bons catholiques, et vous devez vous en réjouir. (Je ne sais pas si j’ai dit que mon jeune correspondant était catholique).

§. — Mon jeune camarade l’avenir vous apprendra qu’il ne suffit malheureusement pas d’être catholique. Il faut encore travailler dans le temporel, si on veut arracher l’avenir aux tyrannies temporelles.

§. — Mon jeune camarade, puisque vous êtes catholique, c’est un grand mystère qu’il ne suffise pas d’être catholique, et qu’il faille encore, et qu’il faille en outre, et qu’il faille en plus peiner toute sa vie, tout son temporel, dans le temporel. Mais, mon jeune camarade, Jésus même, qui était je pense le prince du spirituel, a fondé une Église qui n’a point cessé d’être combattue dans le spirituel et dans le temporel et qui ne cessera point de militer dans le spirituel et dans le temporel. Ou si vous le voulez sous une forme peut-être encore plus saisissante, nous avons avec le Français le plus athée un lien de communion unique au monde et irremplaçable et non interchangeable, et que rien au monde ne peut remplacer. Car de l’athée français il peut sortir un saint français. Et de tout le Centre allemand et de tous ces Autrichiens il ne sortira jamais un saint français.

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