pas une querelle insignifiante. Et elle n’est pas une
querelle arbitraire, elle n’est pas une querelle ajoutée.
C’est la querelle même des héros et des saints contre le
monde moderne, contre ce qu’ils nomment sociologie,
contre ce qu’ils nomment psychologie, contre ce qu’ils
nomment science. Et une chaire en Sorbonne sera toujours
pour celui qui déclare que les saints étaient bons
à mettre à Charenton.
§. — Tout le débat est là, tout le mystère de cette douteuse opération. La Sorbonne serait assez disposée à faire alliance avec les docteurs, et peut-être même à faire une place aux docteurs, pourvu que ce fût contre les héros et les saints. Ce serait même, avouons-le, une assez bonne et certainement la meilleure manière d’authentiquer ses inventions contre les héros et les saints. Car ainsi elle paraîtrait libérale, équitable, que dis-je, objective.
§. — Reste à savoir si les docteurs seront disposés à lâcher les héros et les saints, pour être eux-mêmes honorés des faveurs de la Sorbonne, ou, si l’on préfère, pour être favorisés des honneurs de la Sorbonne. Toute la question est de savoir si les docteurs, dont personnellement je me passe très bien, débarqueront les saints, dont nul ne peut se passer. Ce serait mal les connaître, (les docteurs), que de ne pas espérer qu’en effet ils débarqueront les saints. Les docteurs n’ont pas seule-