partis, elle n’a pas nos partis pris et nos violences. Elle
nous enseigne la plus grande relativité de toutes choses, le
sang-froid, les justes détachements. Regardons non de
Sirius, lointain et démodé, mais de New-York : que de querelles
vont s’apaiser, d’antinomies disparaître ! Avec sa
supériorité dialectique, M. Lanson nous en donne quelques
exemples frappants, dans des pages dont on peut penser
qu’elles ne doivent rien à l’Amérique de leur naturelle
équité.
Il ne s’agit même pas d’expliquer ce que c’est que l’Amérique de leur naturelle équité. Car ceci c’est du Rudler ; et ce n’est plus du Lanson. L’Amérique de leur naturelle équité, c’est une Amérique qu’il faudra que je découvre. En réalité cet article de M. Rudler est criblé de fautes de français. C’est faire une faute de français, monsieur Rudler, que d’écrire : « Une dernière partie, non la moins curieuse, comprend un tableau de la France d’aujourd’hui. Nisard, Taine, Brunetière se sont tour à tour essayés à donner le leur ; il serait piquant[1] de leur comparer celui de M. Lanson. » Car il faut, monsieur Rudler, ou bien comparer M. Lanson à MM. Nisard, Taine et Brunetière, ou bien comparer le tableau donné par M. Lanson aux tableaux donnés par MM. Nisard, Taine et Brunetière. Mais il ne faut point comparer un auteur à trois tableaux ni un tableau à trois auteurs. Sans compter que leur comparer, en lui-même, et je ne sais pourquoi, est extrêmement douteux ; et que voilà une de ces formes qu’un écrivain n’emploie jamais ; sans savoir pourquoi. Mais il ne s’agit peut-être pas de demander de l’écrivain et de la race à M. Rudler.
- ↑ M. Rudler piquant, ou M. Rudler piqué. Non.