Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/28

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l’argent suite


méthode mais qu’il avait été obtenu par un procédé diamétralement contraire à ce que M. Lanson n’a jamais cessé d’enseigner à tout le monde, particulièrement par conséquent à ce que M. Lanson avait enseigné à lui M. Rudler, subséquemment à ce que d’après M. Lanson M. Rudler n’a jamais cessé d’enseigner à tout le monde. M. Rudler a fort bien senti cette contrariété ; et ce retournement. Tout son article est au fond un article d’excuse, un article pour pallier. Et il ne s’en tire que par le coup d’œil de l’aigle, il ne s’en tire que par l’échappatoire du génie. Mais si M. Rudler admet, enseigne qu’il faut du génie pour M. Lanson, j’ai peut-être le droit d’admettre qu’il faut du génie pour Corneille. Et alors je redemande : Qui trompe-t-on ? Nos maîtres ont-ils inventé une méthode pour nous la mettre dans les jambes et eux-mêmes s’y soustraire aussi souvent qu’il leur plairait. Mais pour faire entendre ce qui va suivre il faut que j’emprunte moi-même la méthode, il faut que j’aie recours aux ressources que nous offre la biographie.

Avant de donner cette suite à Plutarque je veux toutefois retenir cette phrase de M. Rudler, ou plutôt ces deux phrases de M. Rudler. J’ai bien le droit de traiter un article de M. Rudler comme un texte. M. Rudler écrit : « Trois mois, d’enseignement actif… » Mais ici il faut peser tous les mots ; et nous irons peut-être à trois ou quatre phrases, et on verra très bien que M. Rudler a fort bien vu la difficulté : « Trois mois, d’enseignement actif, d’observation personnelle intense, de contact à peu près journalier avec les éudiants et leurs maîtres, de conversation avec des informateurs sûrs et éminents, c’est assez pour

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