Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/48

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supplément aux Vies parallèles

Entre nouveaux métiers, (et entre autres métiers de surcroît), M. Lanson s’est fait, M. Lanson a entrepris deux métiers qui ne sont point des sinécures et qui emplissent généralement chacun leur homme. M. Lanson les a pris tous les deux. Il s’est fait chroniqueur dramatique. Et il s’est fait chroniqueur littéraire. Deux fois par mois il rend compte du théâtre dans la Grande Revue. Toutes les semaines il rend compte de la littérature dans le Matin.

De ce qu’il fait dans la Grande Revue je n’ai rien encore à dire ici, je veux dire dans cette parenthèse. Non seulement la Grande Revue est une maison fort honorable, mais M. Lanson y tient la place qu’il y doit avoir. Il y tient une rubrique, régulière, à sa place, et il la tient fort honorablement, et cette rubrique est elle-même à sa place, et considérée. Je ne vois vraiment rien là qui puisse choquer la Sorbonne.

Je n’en dirai pas autant de ce qui s’est passé au Matin. Quand le Matin nous eut annoncé un peu pompeusement qu’il allait s’attacher M. Lanson, nous comprîmes tous que M. Lanson allait créer dans le Matin une rubrique littéraire, un feuilleton tout entier comme tous les grands feuilletons des journaux. C’était une tentative qui promettait d’être intéressante. Et nous sommes si peu mauvais que nous nous promettions de la suivre avec intérêt. Introduire dans un journal d’énorme tirage et de très grand public, ou plutôt de tout le public, un feuilleton littéraire. Je crois que ce ne serait pas impossible. Quel ne fut pas notre étonnement quand nous trouvâmes en quatrième, ou en cinquième page du Matin, ou en sixième, ou en septième, ou en huitième, parce qu’il n’y en a pas de neuvième, ces

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