génies), qui ont possession d’état, ils sont comme des
montagnes toutes prêtes devant ces perpétuelles déprédations.
Les héros et les saints (et les génies) sont
comme de grandes belles citadelles sans armes devant
ces perpétuelles incursions. Ils sont des grands beaux
êtres sans défense. Tout occupés à produire ils ne gardent
rien de leur force pour assurer leur propre sécurité.
Ils n’ont aucun goût à plaider leur propre grandeur.
Ils y seraient maladroits. Ils ne veulent point
dépenser de leur grandeur à plaider leur propre grandeur.
Ils sont là sur leur base, inébranlables, apparemment
inertes, et les autres montent, et font ce qu’ils
veulent.
Toutes les pluies du monde n’ajouteront point un millimètre (de hauteur) à une montagne ; mais des pluies peu importantes peuvent lui enlever par la cime des mètres et des mètres de hauteur.
Les eaux ne peuvent point accroître une grandeur. Mais les moindres eaux peuvent déliter.
Nulles gloses ne peuvent accroître un texte. Mais les moindres gloses peuvent déliter dans les populations l’intelligence des textes.
Nuls commentaires ne peuvent accroître une vie. Mais les moindres commentaires peuvent déliter dans les peuples l’intelligence d’une grande vie.
Leur travail va toujours dans le même sens. Ils se sont faits les archivistes du monde, mais c’est pour dilapider les archives. Ils se sont faits les trésoriers du monde ; mais c’est pour dilapider le trésor. Ils se sont faits les comptables de l’humanité. Mais c’est pour augmenter continuellement le doit et pour diminuer frauduleusement les avoirs.