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les tapisseries


Seule vous le savez, nos consolations
Laissent un goût de pleur au fond de la mémoire.
Nous n’apportons jamais aux rayons de l’armoire
Que des vœux tout moisis de végétations.

Seule vous le savez, que nos délations
Ne dénonce jamais que le pauvre et le nu.
Nous n’apportons jamais sur un autel connu
Que des cœurs couturés de lacérations.

Seule vous le savez, nos consolations
Laisse un goût de fiel au fond de la mémoire.
Nous n’apportons jamais au rayon de l’armoire
Que des cœurs délavés de profanations.

Seule vous le savez, nos tribulations
Sont petites de mode et petite de jeu.
Nous n’apportons jamais sur un autel de feu
Que des cœurs pleins de cendre et de confusions.

Seule vous le savez, nos réparations
Laissent un goût de mort au fond de la mémoire.
Nous n’apportons jamais aux rayons de l’armoire
Que des cœurs pleins de trouble et de dérisions.